Publié le 06/02/2023

Symboliquement, Francis Jonckiere a signé sa première licence en 1945. Une date suffisamment évocatrice d’une période troublée marquée par une reconstruction générale. « J’ai commencé à jouer au football avec mes amis à l’âge de 7-8 ans et nous faisions les cages avec nos vêtements en boule. Je tapais dans des boîtes de conserve en allant à l’école. Notre premier terrain était un pré impacté par des obus de la guerre. Il y avait des trous béants » explique t-il. Des débuts pour le moins compliqués qu’il se remémore avec beaucoup d’émotions à l’heure de bientôt fêter ses 89 ans. Et Francis Jonckiere continue d’apporter sa pierre à l’édifice du côté du FC Vidauban, son club de coeur. « Je suis arrivé dans le Var en 1987 et j’ai débuté à Vidauban sous l’égide de Pierre Guibert qui était alors président. Désormais je m’occupe de l’accueil des arbitres et du respect des installations » poursuit-il. Une « petite main » qui a aussi était un bon joueur de niveau N2 dans le Nord mais aussi un arbitre de haut niveau malgré une transition un peu trop rapide entre les deux rôles.

Des souvenirs marquants

« J’étais un milieu relayeur qui avait les deux pieds. Et comme j’étais opportuniste face au but j’ai terminé avant-centre. Malheureusement à mon retour de l’armée, je me suis blessé au genou (ligaments croisés) et comme la médecine n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui je me suis tourné vers l’arbitrage car je savais que je ne récupérerai pas tous mes moyens » précise t-il. Un choix payant car Francis Jonckiere va connaître de grands moments en tant qu’homme en noir. Notamment celui d’arbitrer la grande équipe de France de 1958 (Kopa, Fontaine, Piantoni) lors d’un match amical contre la Belgique mais aussi de diriger le 1^er match international féminin lors d’un France-Pays Bas en nocturne. « Il y a eu aussi un LOSC-Anderlecht ou un Calais-Crystal Palace qui m’ont marqué mais j’ai trop de souvenirs marquants pour tous les évoquer » conclut-il. Francis Jonckiere aurait pu être arbitre professionnel mais comme il travaillait dans un service de santé comme responsable d’une unité de soin, le football restera toujours une passion pour lui. Qu’il transmet à Vidauban depuis des années et des années. Respect !

A.D