Publié le 26/06/2023

Bénévole du mois

Jean Redaud, l’incontournable

Quand une discussion sur l’arbitrage débute dans le Var, il y aura forcément à un moment ou à un autre une référence à Jean Redaud. C’est dire le caractère incontournable du personnage. Rien de plus normal après quasiment 50 ans de carrière.

Car c’est en 1974 que Jean Redaud débute comme arbitre sans avoir été joueur au préalable. Au centre ou à la touche, il gagne le respect de tous et intègre le district du Var en 1995 au sein de la commission des arbitres. « Je contrôlais les hommes en noir et les observais. Et lorsque le bureau a explosé, j’ai démissionné. C’est Patrice Bourreau qui m’a demandé de revenir l’année suivante. Et j’ai accepté car l’arbitrage est ma passion et je suis devenu quelques années après vice-président délégué » explique t-il. Jusqu’à la saison dernière car Jean Redaud a décidé d’arrêter pour des raisons de santé. « Il faut aussi savoir reconnaître quand on a fait son temps et qu’il faut passer la main » poursuit-il. L’évolution de l’arbitrage ayant aussi contribué indirectement à cette décision. « C’est de plus en plus difficile. Principalement à cause des grands joueurs qui ne cessent de contester et dont le comportement est regardé par de nombreux enfants. J’estime que l’arrivée de la vidéo a été une bonne chose même si dorénavant son utilisation est excessive. L’arbitre central devrait avoir seul le dernier mot » précise t-il.

Justement récompensé

Du haut de ses 77 ans, Jean Redaud a tout connu, les bons comme les mauvais moments. « Mon meilleur souvenir est d’avoir été énormément complimenté en tant qu’arbitre lors d’une finale d’un tournoi de jeunes à La Garde au début des années 80 par un coach espagnol qui avait été un joueur professionnel. Venant de quelqu’un comme lui, ce fut marquant. Le pire est arrivé 10 ans plus tard lors de la finale de coupe du Var entre St-Raphaël et le FC Seynois à Bon Rencontre qui n’a pu aller à son terme car l’arbitre central avait été agressé. J’étais arbitre de touche et ce fut difficile à vivre d’autant que le central avait logiquement donné 9 minutes d’arrêts de jeu car le match avait été violent. Et quand St-Raphaël a égalisé dans ce laps de temps supplémentaire alors tout a dégénéré…» conclut-il. Déjà lauréat de la médaille d’or de la FFF, Jean Redaud va recevoir prochainement une nouvelle distinction émanant de la Ligue. Largement méritée au regard d’une longévité hors normes et d’une crédibilité totale. Respect. 

A.D.